L'Eté va se terminer  Кончится лето

Deux frères en cavale

L'été va se terminer
Russie (Yakoutie) 2022  1h58
Un film de Maksim Arbougaiev et Vladimir Mounkouiev
Avec Youri Borissov et Makar Khlebnikov.
Grand prix au festival "Maïak" de 2024.

Dans une interview au site kinoart.ru, les deux réalisateurs de ce film en tandem, V. Mounkouiev (on lui doit Noutcha, film yakoute de 2021) et M. Arbougaiev, expliquent comment il a été tourné : à partir d'une idée de base (un casse dans un site d'orpaillage), imaginer chaque soir en discutant entre eux où cela peut conduire. Pas de "storyboard" préétablie, donc on tourne vraiment selon la chronologie d'une histoire qui rebondit sans cesse et selon la géographie, au fil d'un parcours qui nous amène toujours plus vers le Nord jusque vers Tiksi, au bord de l'Arctique, avant de revenir à son point de départ. 
En chemin, les saisons passent, les relations entre les deux acteurs principaux - le débutant Makar Khlebnikov et la déjà star Youri Borissov (Anora, Compartiment n°6, Le capitaine Volkonogov s'est échappé, Maman je suis à la maison) - évoluent sur le tournage autant que dans l'histoire des deux frères en cavale, la caméra s'adapte discrètement aux nombreux personnages croisés (et non l'inverse, beaucoup sont des non-professionnels et les auteurs tiennent à cette authenticité documentaire), la nature yakoute dicte sa loi et ce qui aurait pu devenir un plaisant "eastern" à la "Butch Cassidy et le Kid" tourne au cruel thriller. 
Le titre est une référence à une chanson de Victor Tsoï et de son groupe mythique "Kino" auxquels K. Serebrennikov a consacré son film Leto, absurdement présenté en France sous son titre russe ("leto" veut dire "l'été"). Le refrain dit : "J'attends une réponse/Il n'y a plus d'espoirs/L'été va bientôt finir." 

OUVERTURE DU FESTIVAL
Jeudi 20 mars à 20h
Paris, cinéma Le Balzac

En présence de Macha Méril, Vladimir Mounkouev, Boris Khlebnikov

Concert en première partie de séance avec le Trio Degré 41 : Vadim Sher (piano), Dimitri Artemenko (violon), Yuri Shraibman (clarinette).

 

Sur cette terre
На этой земле

Deux frères en cavale

Sur cette terre
Russie 2024 1h39
Renata Djalo avec Aleksandr Aleksandrov, Viktoria Sniatkova, Marina Sniatkova

Il y a des chemins cahoteux, une terre boueuse où l'on piétine ou des champs brûlés par le soleil d'été, des arbres renversés par la tempête, des villageois qui se lamentent sur leur triste condition et les mauvaises récoltes à venir (nous sommes quelque part dans la Russie du XVIIIe siècle), un cadavre trouvé dans la campagne. Il y a deux jumelles, l'une atteinte d'une étrange maladie, l'autre demandant dans ses prières qu'on lui pardonne on ne sait quelle culpabilité ("j'ai mangé l’énergie de ma sœur"). 
Il y a un chœur de babouchkas qui, au début du film, nouvelles Parques à leur rouet, commentent en grommelant ces étranges événements : est-ce la faute des baladins qui viennent de passer ? De ce paysan en fuite obsédé par son projet de se construire des ailes en bois pour pouvoir s'élancer du haut d'un toit ? 
Il y a deux nobles qui arrivent au village pour une mission, repartent avec l'Icare amateur pour lui faire répéter sa première tentative avortée et que l'on suit dans leur château : table mise, domestiques, petite fille et gouvernante, bal, on peut imaginer toute une histoire.
Ce film, mention spéciale du jury au festival "Maïak" de 2024, est, après deux documentaires,  le premier long métrage de Renata Djalo, née en 1997. Scénarisés avec concision, tous ces éléments doivent beaucoup aux images de Ekaterina Smolina (récompensée à ce même festival pour la "meilleure image") dans un noir et blanc qui suggère pourtant beaucoup de couleur locale et historique et rappelle la richesse visuelle et stéréophonique des plans d'un A. Guerman ou d'un S. Loznitsa. . 
Quant à la métaphore d'un nouvel Icare rêvant de s'envoler au-dessus de "cette terre" (qui peut rappeler l'histoire véridique du "Tailleur d'Ulm" de 1811 auquel Bertolt Brecht a consacré un poème), elle ouvre la réflexion du spectateur à beaucoup d'interprétations...


Samedi 22 mars à 17h
Paris, cinéma Le Balzac

Zoom avec Renata Djalo

Le Maître et Marguerite  Мастер и Маргарита

Le diable s'amuse

Le Maître et Marguerite
Russie / Mars Media Entertainment  2023  2h37  Couleur
Mikhaïl Lockshin avec August Diehl, Evguéni Tsyganov, Youlia Sniguir…et Youri Borissov, la voix du chat.               D’après le roman de Mikhaïl Boulgakov.

Moscou, années 30. Un écrivain au sommet de sa carrière se retrouve soudain au cœur d’un scandale littéraire. Sa pièce est retirée du répertoire, ses collègues l’évitent avec mille précautions. En quelques jours, l’auteur fêté se transforme en paria. C’est alors qu’il rencontre la mystérieuse Marguerite qui devient son amante, sa muse et sa vengeresse. Le diable rôde, rit et s’amuse. A travers les siècles, l’éternel sacrifice du talent par le pouvoir. Qui dit la vérité sera exécuté.
Une libre interprétation du livre de Boulgakov longtemps interdit et qui décrit par le menu la destruction d’un homme et de son œuvre par un état totalitaire. Un déluge d’images et de fantasmagories par le réalisateur habile des Patins d’argent (2020).
 

Jeudi 20 mars à 20h30
Cinéma Marcel Pagnol, Malakoff

Mardi 25 mars à 20h
Cinéma Max Linder, Paris

Vendredi 28 mars à 21h
Cinéma Le Capitole, Suresnes

Mercredi 2 avril à 20h
Studio Ciné, Taverny

Aita

Enquête en Yakoutie

Aïta
Russie (Yakoutie) 2022  1h26
Stepan Bournachev             
Avec Innokenti Loukovtsev, Andreï Fomine, Gueorgui Bessonov, Iliana Pavlova

La mort d'une très jeune fille, un homme au comportement suspect retenu par un commissaire qui voudrait l'exfiltrer vers la ville pour que l'enquête puisse avancer, mais  les parents et les habitants indignés sont prêts à donner l'assaut... Nous ne sommes pas dans l'Ouest américain, et ce qu'attend le commissaire, ce n'est pas le dernier train de Gun Hill, c'est un hélicoptère. Mais il ne peut pas venir, il fait froid, il fait nuit, il neige, c'est la tempête. Nous sommes en Yakoutie, 5 fois la France en superficie et 1 million d'habitants. 
Stepan Bournachev, né en 1983, cinéaste autodidacte, est un des acteurs majeurs de la floraison du cinéma yakoute à laquelle on assiste depuis quelques années (Premier amour, 2015, Neige Noire, 2020 etc. ). Mais s'il juge important de montrer la culture de son pays, il se dit rétif à tout chauvinisme : c'est à l'échelle de toute la Russie et dans les festivals internationaux qu'il ambitionne d'être reconnu. 
Récompensé au festival "Hiver" de Moscou en 2022 (meilleure réalisation, meilleur rôle masculin pour Innokenti Loukovtsev), Aïta s'est vu en septembre 2023 retirer le "Certificat de distribution" accordé en février 2022 par "Roskomnadzor", l'autorité de contrôle des médias, qui permet la diffusion en salles et sur les plates-forme numériques.

Vendredi 21 mars à 21h30
Paris, cinéma Le Balzac

Des films russes inédits à découvrir sans attendre !

Possibilité d'acheter les billets en avance sur place ou par internet www.cinemabalzac.com

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.